Proportionner les objectifs aux moyens
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Proportionner les objectifs individuels et collectifs aux moyens alloués pour les atteindre, avec notamment un ajustement au temps de travail de chacun-e
Proportionner les objectifs individuels et collectifs aux moyens alloués pour les atteindre, avec notamment un ajustement au temps de travail de chacun-e
Au motif que « les cadres ne comptent pas leurs heures », ils et elles travaillent en moyenne bien plus que la durée légale. Or travailler plus n’est pas travailler bien ni mieux. C’est plutôt le contraire qui se vérifie. Dans nombre d’entreprises en France, il y a une forte tendance à appréhender l’investissement professionnel et l’implication dans l’entreprise à l’aune du temps passé dans les locaux voire à mesurer la qualité du travail effectué au nombre d’heures passées rivé-e et à sa table. Résultat : des horaires à rallonge qui peuvent se prolonger tard pour ceux et celles qui n’auront pas eu à partir pour chercher les enfants à la crèche/à l’école puis à s’en occuper au retour à la maison. En majorité, ce sont des hommes qui resteront tard, à des heures où peuvent se cultiver des relations professionnelles informelles qui tissent un réseau et contribuent à construire un entre-soi essentiellement masculin dont un certain nombre de femmes seront de fait exclues. Lutter contre le présentéisme, c’est porter une autre vision du travail lui-même, de ce qui fait sa valeur. C’est aussi permettre aux femmes et aux hommes de libérer du temps pour investir pleinement leur parentalité et leur vie sociale. C’est contribuer à remettre de l’égalité dans les relations professionnelles pour construire un collectif de travail qui ne soit pas unisexe passé une certaine heure et donc contribuer aussi à ce que les femmes ne soient pas exclues de la prise de certaines décisions.
Encadrer les horaires des réunions et des formations et les organiser sur le temps de présence des salarié-e-s (notamment à temps partiel)
Organiser un accompagnement, non pas seulement au retour de congé maternité ou parental comme obligatoirement prévu aujourd’hui mais également avant le départ
Mettre en place un temps d’adaptation au retour d’un congé long avec entre 3 jours et une semaine pour reprendre le travail sans mission attitrée
En effet, l’évaluation d’une compétence met nécessairement en œuvre un jugement qui lui-même dépend de représentations. Ces représentations peuvent véhiculer des stéréotypes de sexe et donc conduire à discriminer les femmes. Ainsi par exemple quand, dans une grille d’évaluation, les qualités attendues d’un « bon manager » sont « le courage », « la stabilité émotionnelle », « le désir de responsabilité », etc. En effet, ce sont classiquement des qualités « masculines » dans les représentations communes. De façon plus générale, un jugement met toujours en jeu la subjectivité de l’évaluateur, d’où la nécessité d’encadrer au maximum l’exercice pour tendre vers la plus grande objectivité possible. Les critères d’évaluation doivent être le plus précis et transparents possible pour laisser moins de place aux préjugés et stéréotypes sexistes préjudiciables aux femmes car valorisant des compétences classiquement considérées comme « masculines » et sous-valorisant des qualités considérées comme « naturellement féminines ». En outre et pour pouvoir évaluer le travail réel, il faut améliorer la formalisation du contenu et des contours du travail pour les emplois à prédominance féminine dont on observe qu’elle est souvent moindre que pour les emplois à prédominance masculine, d’où une difficulté plus grande encore à évaluer le travail des femmes à sa juste mesure. L’évaluation doit également tenir compte des de la pénibilité physique et mentale, largement invisibilisée, des métiers et secteurs à prédominance féminine.